Vous pouvez modifier les pages (ci-dessous)
à partir du menu: Editeur de pages

 

Je vois plus mes photos comme un souvenir, un mirage parmi le temps. Ces lieux sont la trace d’un passage, que l’être humain abandonne. Ce changement est à la fois puissant, calme et paisible où le silence règne. Une atmosphère plane.

 

Il était là et il ne l’est plus. Derrière lui une histoire qui attend d’être racontée et moi au milieu de cette pièce, je me laisse porter par la rêverie que pourrait être cette histoire.  Elle plane autour de moi, elle flotte et me nourrit et je me laisse porter par le flot.

 

On est dans un temps passif où l’acte ne se fait plus et pourtant le vécu constitue cette accumulation. Après avoir été créé par l’être humain voilà qu’il se façonne dans un univers propre. Il n’est plus ce qu’il était, il devient autre chose.

 

Comme l’a dit, Elizabeth Gilbert : « C’est un des endroits, les plus calmes et les plus isolés de Rome. La ville s’est développée autour au fil des siècles. Ça fait comme une blessure précieuse comme un chagrin que l’on ne veut pas voir disparaitre parce que la douleur est trop bonne, nous voulons tous que les choses restent les mêmes. Je me résouds à vivre malheureuse par peur du changement ? Par peur que les choses tombent en ruine ?

Et là, j’ai regardé autour de moi dans cet endroit, le chaos qu’il a dû endurer, la manière dont il a été transformé, incendié, pillé, et comment il a trouvé un moyen pour se reconstruire [  ] la ruine est un cadeau, la ruine est la voie vers la transformation. L’Augusteum m’a fait comprendre ça. »

 

Il y a un mélange entre ce silence intense et mystérieux du lieu, malgré cette anarchie qui règne.

Ce mélange est beau, et c’est cette beauté que je cherche à photographier.